jeudi 5 juillet 2012

Du manque d'inspiration


Oui, il y a beaucoup de carrés blancs sur ce blog.

Cet article sera bref. Comme vous avez pu le noter, chers lecteurs attentifs, ces dernières semaines ne sont pas à la hauteur de la floraison d'articles qui s'était entamée avec l'ouverture du blog. Je ne sais pas pour Pauline mais moi, je souffre cruellement d'un manque d'inspiration. Pas que pour écrire des notes, si ça peut vous rassurer. C'est la fin d'une année riche, lieu d'un gros travail d'écriture qu'était le mémoire. Et je crois que ce dernier ainsi que les dossiers de concours, l'ébullition photographique m'ont pompé toute mon énergie créatrice. Maintenant, c'est terminé et c'est le vide, le néant, plus d'obligation à tenir. Juste moi devant ma page blanche. Et je vais vous dire quoi. Ça énerve, ça retourne l'estomac, ça fait se sentir inutile. Mais ça fait foutrement du bien. Que de ne pas être obligé à réfléchir.

Trop de théorie, trop de mots, trop de réflexion. On essaye de mettre de l'intérêt dans tout, d'y trouver du sens. Puis, finalement, on s'oublie. Et depuis quelques temps, j'ai retrouvé mon être physique. J'ai arrêté de me percher dans les méandres de mon cerveau qui me donnait l'impression d'être une sorte d'entité intellectuelle sans corps. Et ce, dans la plus pure simplicité. Et la simplicité, elle ne se trouverait pas sous le sabot du cheval, par hasard, mes amis ? Je crois que si. Je crois que beaucoup de nos lecteurs ici sont au fait des larmes et des frustrations que peuvent créer l'équitation et la relation avec un animal. Mais celles-ci se montrent plutôt entre les moments passés avec eux. 

Pour moi qui pense définitivement trop, m'occuper d'un autre être vivant représente un moyen efficace de se focaliser. Je descends de cheval et je me dis "à quoi ai-je pensé tout ce temps ?" et la réponse, c'est "à rien". Je n'ai pas l'impression de penser, de réfléchir à proprement parlé même si c'est toujours le cas. Ce que fait ressortir l'équitation chez moi, c'est l'instinct. J'apprends la théorie mais une fois que je suis perchée, c'est l'instinct qui résonne, qui me fait corriger, qui donne des informations à mon corps. Et ce, avant même d'avoir l'impression de pouvoir les analyser. Et ça fait du bien, de "savoir" la réponse, et de ne pas la chercher.

Donc, merci Ténérife d'être un gros bébé pataud qui a besoin d'être cadré. Merci Prisca de m'offrir cet espace de liberté. Et de me faire faire les boxes de temps en temps, qu'il n'y ait qu'une seule chose qu'il me vienne en tête "quel gros crado, comment je suis censée trier ?". Et cet article n'était pas si bref, la preuve que j'ai encore des choses à dire ! A bientôt pour, je pense, une pause photographique avec Beaucaire, des crins longs et un air qui donne envie de s'exclamer : Olé !

4 commentaires:

  1. Ce qu'il y a de bien dans ce blog, c'est que même quand les auteurs pensent pas ils écrivent des trucs intelligents. :-D

    Très bon bref billet.

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  2. à cheval, on ne se tourne plus sur soi, mais sur le cheval que l'on monte. on se vide la tête, on se concentre sur les mouvements, l'équilibre, l'attitude, sa position etc... et les soucis sont oubliés!
    j'espère que comme d'habitude, tu nous feras profiter de ton reportage photographique à Beaucaire!!
    Bisous, et plein de caresses au beau Téné!
    SuperCrack

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  3. Très sympa cet article :)

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  4. merci d'avoir écrit ses lignes... c'est marrant ce que vous décrivez, c'est ce que je ressents aujourd'hui (depuis 1 an et demi environ) à cheval... c'est étrange, comme vous, je pense beaucoup moins qu'avant et ce au profit de l'écoute des sensations et des corrections en fonction du ressentit... il en aura fallut du temps pour en arriver là... l'âge de la """sagesse""" équestre est tellement différent d'un cavalier à l'autre... schmuff alors :( pour quelqu'un qui manquait d'inspiration vous avez su trouver les mots justes !
    sylou

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